Floods in South Kivu
Floods in South Kivu
Les 4 et 5 mai derniers, des pluies diluviennes se sont abattues sur la région du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo. Elles ont causé de terribles inondations, qui ont couté la vie à plusieurs centaines de personnes. Les dégâts sont innombrables dans cette région déjà meurtrie.
Durant la nuit du 4 mai au 5 mai, les inondations causées par de fortes pluies ont engendré des coulées de boue dans les villages du territoire de Kalehe, provoquant un véritable drame humanitaire. En date du 11 mai, on comptait 366 corps sans vie et 23 décès dans les structures de prise en charge. À Bushushu, 157 corps ont été enterrés, et on dénombre 29 blessés. Parmi les survivants suivis à l’hôpital, 5 sont sortis guéris et sont retournés dans des ménages d’accueil. Des corps seraient encore ensevelis dans la boue, leur nombre n’est pas encore connu à ce jour.
De nombreuses familles ont perdu leur maison, mais aussi leur moyen de subsistance. Des cultures vivrières sur les champs ont été emportées par les eaux et toutes les activités socioéconomiques pratiquées dans cette zone ont été arrêtées. Certains peuvent être relogés chez de la famille, mais d’autres restent sur place, sans maison ni nourriture. Par ailleurs, des écoles et structures de soins de santé ont été détruites. De manière générale, l’accès aux soins de santé, à l’eau potable et à la nourriture sont très compliqués.
De nombreux enfants ont perdu leurs parents et d’autres membres de leurs familles. Certains de ces enfants n’ont pas trouvé de famille d’accueil et passent donc la nuit dehors. On craint également le développement d’épidémies comme le choléra qui viendraient s’abattre sur les rescapés.
L’impact sur nos projets
À Kalehe, Louvain Coopération et son partenaire ASOP accompagnent 20 structures (Institutions locales de développement, Mutuelles de solidarité, Coopératives agricoles et autres organisations paysannes de développement) dans la mise en œuvre d’un projet d’agroécologie, d’entrepreneuriat et d’insertion socioprofessionnelle.
Mme Ajabu Mwamini, formatrice dans le programme d’alphabétisation des femmes, nous informe que « le bilan des disparus faisant partie de ce programme est estimé provisoirement à plus d’une dizaine ». La mutuelle de solidarité UMOJA, quant à elle, évalue à 21 le nombre de décès parmi ses membres.
Les aides humanitaires se mobilisent et se multiplient. Les familles sinistrées manquent de tout. Elles ont besoin d’abris, d’eau potable, de soins médicaux et d’assistance humanitaire, d’articles d’hygiène, de vivres.
À plus long terme, il faudra reconstituer des activités économiques pour qu’elles aient un revenu, sauver les cultures qui peuvent l’être, rescolariser les enfants et accompagner toutes les personnes traumatisées par ce drame.
Des associations locales et internationales sont à pied d’œuvre pour aider les rescapés à se relever. Elles ont besoin de soutien.