Measuring water quality using an ecological sensor
Measuring water quality using an ecological sensor
Margo Hauwaert est actuellement chercheuse à l’Ecole polytechnique de l’UCLouvain et a participé au projet IngénieuxSud. Elle a reçu un HERA Award pour Ingénierie durable par la Fondation pour les Générations Futures. Elle a également été récompensée par Ingénieurs Sans Frontières Belgique pour son mémoire qui porte sur le développement d’un capteur connecté pour détecter les pathogènes dans l’eau.
LC : Peux-tu expliquer les récompenses que tu as reçues ? Et dans quel cadre ?
MH : La première récompense est le prix Ingénieur citoyen d’Ingénieurs Sans Frontières. Et le deuxième prix, c’est le HERA Award. Ils octroient différents prix et pour les ingénieurs, j’ai eu la chance de l’avoir. J’ai reçu ces deux prix pour mon mémoire.
LC : Peux-tu nous expliquer le sujet de ton mémoire et les résultats obtenus ?
MH : C’est créer un capteur qui va détecter les pathogènes dans l’eau potable. Le challenge était d’avoir un impact très faible en termes de matériaux. On voulait éviter qu’il y ait trop de déchets électroniques et donc on est parti sur un substrat papier qui a un impact environnemental plus réduit que les PCB classiques. En fait, c’est le même principe qu’un test de grossesse sauf qu’ici, en plus de la vérification couleur, il y a aussi une vérification électrique. Concrètement, dans mon mémoire, on n’a pas atteint ça mais on s’en est rapproché. On a fait un prototype concept où on est venu sentir les bactéries dans un milieu papier. Ce n’est pas encore un produit fini mais on a achevé des étapes intermédiaires.
LC : Comment as-tu eu cette idée de faire un capteur en papier ?
MH : C’est l’idée de Grégoire Lebrun, le doctorant qui encadrait mon mémoire. Il avait lancé cette idée avec Jean-Pierre Raskin, mon promoteur et ils avaient besoin de quelqu’un pour la partie « détection électrique ». Je connaissais déjà Jean-Pierre Raskin grâce au projet IngénieuxSud auquel j’avais participé il y a quelques années. Pour le mémoire, j’avais vraiment envie de travailler avec lui car je savais qu’il allait être ouvert à une démarche plus écoresponsable.
LC : Concernant le projet IngénieuxSud, qu’est-ce qu’il t’a apporté personnellement ?
MH : Ça m’a apporté beaucoup à plusieurs niveaux. Evidemment, c’était vraiment une chouette expérience le fait de pouvoir gérer un projet. Et puis, tu es face à une réalité de terrain et tu essaies de faire au mieux mais il n’y a pas une bonne réponse. C’était un vrai challenge parce qu’on apprend à gérer des choses qu’on ne t’apprend pas à gérer dans les autres cours. Et puis, ça nous a aussi permis d’envisager la société comme un tout et donc cela permet de se demander à quel point cela va déranger ou changer le rythme de vie actuel. Ce sont des choses qu’on a appris à considérer sur place mais pour lesquels on n’est pas formé.
LC : Une autre question plus personnelle… Quels sont tes projets d’avenir et que fais-tu actuellement ?
MH : Actuellement, je continue mon mémoire en tant que chercheuse à mi-temps. En parallèle, j’ai fait un master complémentaire à Anvers en gestion de l’eau. Mon mémoire m’a vraiment fait prendre goût à cette thématique de l’eau potable car on considère ça comme étant quelque chose d’acquis mais en fait, ce n’est pas le cas. Concernant mes projets futurs, je vais continuer de collaborer avec Grégoire et Jean-Pierre pour essayer de faire aboutir le projet car c’est vraiment un chouette projet.