Les experts universitaires et de terrain s'allient pour la santé materno-infantile

Sur le continent africain, la mortalité maternelle post-césarienne reste très élevée : près d’une femme sur 200 décède à la suite de cette intervention. C’est 50 fois plus que dans les pays occidentaux ! Pour lutter contre ce fl éau, Louvain Coopération a réalisé le manuel « Pratique de la césarienne en conditions de ressources limitées ». Un ouvrage très concret, né d’une collaboration entre universitaires et experts du terrain. Notre souhait : le diff user le plus largement possible.

Des collaborations plurielles

Dans une interview accordée au Devlop’ il y a un an, notre Recteur, Vincent Blondel, marquait sa volonté « que, autant que possible, Louvain Coopération et l’UCLouvain se renforcent mutuellement ». Ce renforcement passe par les collaborations multiples qui se dessinent entre nos organisations soeurs, dont il nous semblait intéressant de faire état.

Notre spécifi cité universitaire

La dimension universitaire de notre ONG oriente considérablement notre façon de travailler, de concevoir nos projets et plus globalement les missions que nous assurons. Parmi celles-ci, la diff usion des savoirs occupe une place toute particulière. Concrètement, il s’agit de partager le plus largement possible les savoirs que nous produisons au travers de nos projets et des interactions que nous suscitons entre les acteurs du monde universitaire et ceux de nos terrains d’intervention, afi n qu’ils profi tent au plus grand nombre.

Women's autonomy depends on literacy

In Benin, 69% of women are illiterate (UNESCO, 2018). Even today, and particularly in rural areas, when a family cannot send all its children to school, priority is given to boys. ‘Culturally, it's the man who has to work, bring home money and therefore be educated, while the woman, for many, therefore doesn't need to go to school,’ explains Kokou Megnini Opekou, Food and Economic Security Manager for Louvain Coopération in West Africa. These injustices are still particularly prevalent in Benin.

Agir sur trois niveaux

Jusqu’ici, notre ONG a continué de travailler avec le Ministère cambodgien et nos partenaires locaux, ainsi que les communautés sur le renforcement des systèmes de santé pour la prise en charge des maladies non transmissibles. Trois niveaux d’actions interdépendants.

La Santé mentale, un domaine reconnu

Au Burundi, l’évolution des actions menées en santé mentale fait sans doute partie des plus belles réussites de ces cinq dernières années. Partant de zéro, dans une région où les maladies mentales sont souvent assimilées à la sorcellerie, le projet IZERE lancé en 2017, en partenariat avec BADEC Caritas Ngozi, a contribué à la définition d’une politique nationale en santé mentale.

Mieux vaut prévenir que guérir !

Au Bénin, plus de 23% des adultes sont en surpoids et 7.4% d’entre eux sont obèses. 25% des adultes présentent une tension artérielle élevée et 96% d'entre eux ne suivent aucun traitement. Sur base de ce constat de 2015, Louvain Coopération a depuis décidé d’agir sur les Maladies Non Transmissibles (MNT) qui représentent un véritable fléau mondial. Dans les pays à faible revenu, la prise en charge de ces pathologies, dont font partie le cancer, le diabète, l’hypertension et l’obésité, est bien trop lourde pour les ménages.

Bolivie : ANDREA RAMIREZ, Responsable programme en Bolivie

Au sein de notre communauté d’apprentissage, je me suis penchée plus spécifiquement sur l’intersectionnalité (concept visant à révéler la pluralité des discriminations) dans la violence basée sur le genre. Lorsqu'elle interagit avec d’autres formes d’exclusions basées sur l’origine, le statut socio-économique, l’âge,... les effets s’accumulent et façonnent leur sentiment de pouvoir, de résilience et leur position dans la vie sociale et économique.

Cambodge : GIULIANA ZEGARRA, RESPONSABLE PROGRAMMES AU CAMBODGE

Au Cambodge, les femmes sont soutenues pour s'engager dans des pratiques agricoles durables et des activités entrepreneuriales. Par exemple, après avoir rejoint un groupe d'épargne, elles accèdent à davantage de biens et services et peuvent alors assumer un rôle plus important au sein de leur famille. Plusieurs femmes ont même initié leur propre groupe d'agricultrices pour discuter des questions communautaires, mais également des aspects de santé et de bien-être.