
Burundi
Louvain Coopération au Burundi

Le contexte du Burundi
Petit pays enclavé d’Afrique de l’Est, le Burundi présente une nature d'une exceptionnelle richesse et une culture remarquable. Des lacs qui jalonnent son paysage, dont le plus mythique, le lac Tanganyaka, à ses collines, sa savane sauvage en passant par ses forêts primaires, le Burundi renferme de nombreuses ressources.
Mais le Burundi reste l’un des pays les plus pauvres du monde : deux tiers de sa population vivent sous le seuil de pauvreté. Les conflits violents, notamment la guerre civile de 1993-2005, y laissent des traces profondes, et la très forte densité de population, parmi les plus élevées d’Afrique, engendre une pression sur les terres agricoles et les ressources naturelles.
La sécurité alimentaire des ménages est alarmante :
- Près de 16 % de la population, soit 2 millions de personnes, souffrent de la faim.
- 32.1% des enfants âgés entre 2 et 5 ans souffrent d’insuffisance pondérale principalement causée par la faim et la malnutrition.
En termes d’emploi, le pays vit essentiellement de l’agriculture :
Elle est pratiquée par plus de 90% de la population, sur près d’un million d’exploitations familiales d’environ 0,50 ha en moyenne par ménage.
Concernant la santé :
- Seuls de 10% de la population est couverte par une Protection Sociale formelle.
- 40% des Burundais présentent des troubles psychologiques.
- 334 décès maternels pour 100.000 naissances.
Au niveau des ressources naturelles :
L’environnement burundais subit un processus de dégradation sévère, notamment d’une érosion importante des collines, une déforestation rapide, une réduction de la biodiversité et la dégradation de la qualité de l’eau.
Promotion de la santé mentale
- Nom du projet : Projet IZERRE II
- Durée du projet : 2022-2026
Notre objectif :
Offrir des soins de santé de qualité, en mettant un accent particulier sur la santé mentale.
Nos actions :
- Intégration de la santé mentale dans les soins de base, via la formation du personnel soignant (prise en charge psychologique et médicale).
- Formation de personnes relais en santé mentale au sein des communautés et création de groupes de parole favorisant le soutien mutuel et la réinsertion sociale.
- Campagnes de sensibilisation pour déstigmatiser les troubles psychiques.
- Réinsertion socioéconomique des personnes en souffrance psychique, via des activités génératrices de revenus.
- Actions spécifiques pour les femmes et les enfants, notamment en milieu scolaire (prévention, écoute, accompagnement).
- Plaidoyer national pour inscrire la santé mentale dans les politiques publiques.
Notre impact :
Ce projet permet d’intégrer la santé mentale dans les soins de santé primaires et la vie communautaire. Il réduit la stigmatisation, favorise la réinsertion des personnes en souffrance psychique et renforce les dynamiques locales de solidarité et de résilience.
Promotion des mutuelles de santé communautaires pour l'accès aux soins de santé
- Nom du projet : AMAGARA ARUTA AMAJANA II
- Durée du projet : 2022-2026
Notre objectif :
Influencer les politiques en matière de santé, permettre à l’ensemble de la population d’accéder à des soins de santé de qualité et prévenir certaines maladies.
Nos actions :
- Appui à la structuration et à la gouvernance de 7 mutuelles dans le nord du pays.
- Accompagnement des fédérations régionales et nationales dans le développement du mouvement mutualiste.
- Soutien au système de santé pour garantir des soins de qualité aux mutualistes.
- Campagnes de prévention sur les maladies non transmissibles, la santé sexuelle et reproductive, l’alimentation...
- Dépistage de masse des cancers féminins (sein, col de l’utérus).
- Sensibilisation à l’adhésion aux mutuelles, notamment auprès des femmes et des initiatives d’économie sociale.
Notre impact :
Ce projet renforce l’accès équitable aux soins de santé à travers le développement du mouvement mutualiste, tout en favorisant la prévention et la participation citoyenne. Il contribue ainsi à une couverture santé plus inclusive, durable et ancrée dans les réalités locales.
Soutien à l’entreprenariat du secteur agricole
- Nom du projet : SESA-UMWUMBATI WACU
- Durée du projet : 2023-2027
Notre objectif :
Accompagner de 9.265 micro, petites et moyennes entreprises œuvrant dans la production, la transformation et la commercialisation de produits agricoles de la filière manioc.
Nos actions :
- Production et mise à disposition de semences de qualité par l’accompagnement de producteurs de semences.
- Formation sur les pratiques agroécologiques, destinées aux producteurs, semenciers, et 53 organisations de producteurs.
- Intégration de l’élevage au sein des exploitations familiales pour diversifier les productions et faciliter l’accès aux engrais naturels.
- Développement d’unités de transformation en vue de diversifier les produits transformés tout en valorisant les déchets agricoles.
- Facilitation de l’accès aux financements via les banques et les institutions de microfinance pour les entreprises rurales.
- Alphabétisation fonctionnelle axée sur les domaines d’activités économiques ruraux, qui s’adresse particulièrement aux femmes et aux groupes marginalisés pour renforcer leur autonomie.
- Promotion des droits humains et du travail décent à travers des actions de sensibilisation et d’éducation populaire.
- Activités éducatives autour de l’environnement et de l’économie verte pour encourager des comportements responsables et durables.
Notre impact :
Ce projet permet de renforcer durablement les capacités économiques de milliers d’acteurs ruraux autour de la filière manioc, tout en favorisant l’inclusion sociale et l’autonomie des plus vulnérables. Grâce à une approche intégrée, il contribue à une agriculture plus résiliente, équitable et respectueuse de l’environnement.
Appui à la Valorisation des Produits agricoles et Artisanaux
- Nom du projet : PROVAPA-TIRIMBERE
- Durée du projet : 2022 - 2027
Notre objectif :
Valoriser les produits agricoles et artisanaux dans les provinces de Makamba et Rutana en appuyant 70 organisations agricoles (1.400 ménages) dans les filières maïs, manioc et banane.
Nos actions :
- Actions sur l’ensemble de la chaine de valeur agricole et accompagnement des différents acteurs de la chaine.
- Formations techniques pour un renforcement des compétences dans des métiers agricoles et non-agricoles.
- Formations entrepreneuriales visant le développement de plans d’affaires, outils de gestion, accès au crédit, accompagnement personnalisé.
- Formation des producteurs à des techniques agricoles durables et adaptées au contexte local.
- Soutien à la production locale de semences et de matériel agricole.
- Amélioration de la production par l’introduction de semences de qualité, la diversification des cultures, ou l’intégration de l’élevage dans les exploitations familiales.
- Transformation des produits agricoles par l’installation de petites unités de transformation pour créer de la valeur et limiter les déchets.
- Alphabétisation fonctionnelle, axée sur les domaines d’activités économiques ruraux, qui s’adresse particulièrement aux femmes et aux groupes marginalisés pour renforcer leur autonomie et leur intégration communautaire.
Notre impact :
Ce projet contribue à développer une agriculture plus résiliente, respectueuse des ressources naturelles, tout en garantissant une plus grande sécurité alimentaire et en développement le potentiel social et économique de la population locale de manière inclusive.
Découvrez nos actions pour des Systèmes Entrepreneuriaux inclusifs

Appui à la société civile active dans les domaines de l’environnement et la biodiversité
- Nom du projet : PASCALE B IBIDUKIKIJE
- Durée du projet : 2022 - 2026
Notre Objectif :
influencer les politiques publiques en matière d’environnement à travers le renforcement des Organisations de la Société Civile (OSC) pour une gestion durable des ressources naturelles et de la biodiversité, à travers la mise en œuvre de projets locaux, participatifs et écologiques.
Nos Actions :
- Renforcement et structuration de 80 organisations actives dans les domaines de l’environnement et de la biodiversité.
- Formations sur la gestion des ressources naturelles, l’agroforesterie, l’aménagement écologique des terres agricoles, l’assainissement, la biodiversité…
- Création de réseaux et d’espaces de dialogue multi-acteurs.
- Accompagnement et financement de 16 micro-projets portés par des OSC (Reboisement, restauration de la flore avec des essences autochtones, protection des zones sensibles, amélioration de l’accès à l’eau potable…)
- Actions de plaidoyer auprès des autorités locales et provinciales.
- Appui à la gestion communautaire des infrastructures environnementales.
- Campagnes de sensibilisation pour encourager des pratiques respectueuses de l’environnement.
Notre impact :
Ce projet permet aux acteurs locaux d’être mieux formés, engagés et structurés pour protéger leur environnement.
Partenaires et bailleurs
Partenaires :
- UCODE-AMR : agriculture, ressources naturelles et santé
- CUFORE : entrepreneuriat
- ADISCO, AGDB, AVEDEC, Join For Water : ressources naturelles
- Cibe, VSF-B, CAPAD, Floresta Burundi et Inades-Formation Burundi : entrepreneuriat et agriculture
- BADEC-Caritas Ngozi : santé
Bailleurs :
Union européenne et Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) - FRB – OVO - Crédit Sud - MLOZ
Contact : info-bur@louvaincooperation.org
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FAQ
Le Burundi possède un héritage culturel vivant, profondément ancré dans ses traditions et son histoire. Les pratiques artistiques, la musique, l’artisanat et la diversité linguistique jouent un rôle central dans la transmission des savoirs et le renforcement des liens sociaux.
Une diversité linguistique au cœur de l’identité nationale
Le kirundi est la langue maternelle de la grande majorité de la population et constitue un vecteur essentiel de la culture burundaise. Le français et l’anglais, langues officielles, sont principalement utilisés dans l’administration, l’éducation et les relations internationales.
Un patrimoine musical et chorégraphique reconnu
La musique et la danse occupent une place importante dans la vie sociale et culturelle du pays. Parmi les expressions les plus emblématiques, la danse des tambourinaires du Burundi, inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO, est une tradition qui allie percussion, chant et chorégraphie, souvent pratiquée lors de cérémonies et d’événements communautaires.
Un artisanat traditionnel ancré dans l’économie locale
L’artisanat burundais repose sur des savoir-faire transmis de génération en génération. Le travail du bois, la sculpture et la vannerie sont particulièrement développés et jouent un rôle à la fois culturel et économique, en assurant des revenus à de nombreuses familles. Ces productions, souvent inspirées de motifs traditionnels, sont destinées à un usage local mais aussi à l’exportation vers les marchés régionaux et internationaux.
L’entrepreneuriat joue un rôle croissant dans la diversification de l’économie, notamment parmi les jeunes et les femmes.
Secteurs porteurs pour les entrepreneurs :
- Agro-transformation : Valorisation des produits agricoles locaux pour des marchés nationaux et régionaux.
- Énergies renouvelables : Initiatives autour du solaire et des solutions énergétiques adaptées aux zones rurales.
- Technologies et services numériques : Développement de solutions fintech et d’e-commerce malgré des infrastructures limitées.
Défis et perspectives :
- Accès limité au financement : Les jeunes entrepreneurs rencontrent des difficultés pour obtenir des crédits.
- Renforcement des compétences : Nécessité de formations adaptées pour accompagner la création d’entreprises.
- Soutien institutionnel : Initiatives de microfinance et programmes de soutien en pleine expansion.
L’éducation au Burundi repose sur un système structuré en plusieurs cycles, avec des taux de scolarisation variables selon les niveaux d’enseignement et les régions. Le pays dispose d’un enseignement primaire généralisé.
Un accès généralisé à l’enseignement primaire
L’enseignement primaire concerne la majorité des enfants en âge scolaire, avec un taux de scolarisation proche de 95 %. Toutefois, la poursuite des études au-delà de ce cycle varie en fonction des ressources disponibles et des réalités locales.
Des dynamiques différenciées dans l’enseignement secondaire et supérieur
L’accès à l’enseignement secondaire et supérieur présente des écarts liés à plusieurs facteurs :
- Répartition géographique des établissements : Les universités et centres de formation sont principalement situés dans les grandes villes, ce qui peut influencer l’orientation des parcours éducatifs.
- Infrastructure et équipements : La disponibilité de matériel pédagogique et d’enseignants spécialisés varie selon les régions.
Les formations techniques et professionnelles en expansion
En complément de l’enseignement général, des initiatives de formation technique et professionnelle se développent pour répondre aux besoins du marché du travail. Ces formations sont particulièrement présentes dans les secteurs de l’agriculture, de l’artisanat et de l’entrepreneuriat, avec une volonté d’adapter les compétences aux opportunités économiques locales et régionales.
Avec environ 13 millions d’habitants (estimation 2024), le Burundi est l’un des pays les plus densément peuplés d’Afrique, avec une moyenne d’environ 450 habitants par km². Cette forte concentration de population influence directement l’accès aux terres agricoles et aux ressources naturelles, posant des défis en matière d’aménagement du territoire et de gestion durable des ressources.
La population burundaise est essentiellement rurale, avec près de 87 % des habitants vivant en milieu agricole. L’économie et l’organisation sociale du pays sont profondément ancrées dans les activités agricoles, qui assurent la subsistance de la majorité des ménages.
Le Burundi connaît également une croissance démographique soutenue, avec un taux de fécondité supérieur à cinq enfants par femme. Cette dynamique démographique entraîne une pression accrue sur les infrastructures, notamment en matière d’éducation, de santé et d’emploi.
L’espérance de vie au Burundi est estimée à environ 62 ans, mais elle varie en fonction de l’accès aux soins médicaux et aux infrastructures de base. L’amélioration des services de santé et des conditions de vie reste un enjeu central pour accompagner cette croissance démographique.
L’économie du Burundi repose principalement sur l’agriculture, qui emploie une grande partie de la population.
- Agriculture (40 % du PIB, 80 % des emplois) : Principal moteur économique, avec des cultures vivrières et des productions destinées à l’exportation (café, thé).
- Activités artisanales et transformation agroalimentaire : Importantes pour les marchés locaux et régionaux.
- Commerce informel et services : Une part significative des échanges économiques repose sur des circuits informels.
Le Burundi dispose d’un capital naturel diversifié, qui joue un rôle clé dans l’économie nationale et les modes de vie des populations. Toutefois, la valorisation de ces ressources naturelles est marquée par des dynamiques contrastées entre exploitation traditionnelle et potentiel inexploité.
Une agriculture soutenue par des terres fertiles
Grâce à un sol volcanique riche et un climat propice, l’agriculture est un pilier essentiel de l’économie burundaise. Les terres agricoles permettent une production variée, notamment de café, de thé, de banane et de manioc. Toutefois, la pression démographique et l’érosion des sols posent des défis en termes de gestion durable des terres cultivables.
Un réseau hydrique structurant
Le lac Tanganyika, l’un des plus grands et des plus profonds au monde, constitue un réservoir de biodiversité et un pôle économique majeur pour la pêche et le transport. Par ailleurs, les nombreux cours d’eau du pays offrent un potentiel hydroélectrique important, qui pourrait favoriser l’accès à l’énergie renouvelable dans les années à venir.
Un sous-sol aux ressources minérales diversifiées
Le Burundi possède d’importants gisements de nickel, d’or et de terres rares, exploités principalement de manière artisanale. Bien que ces ressources suscitent un intérêt croissant, leur extraction reste peu encadrée, limitant leur contribution à l’économie nationale et soulevant des enjeux environnementaux et sociaux liés à leur exploitation.
Le Burundi met en place plusieurs stratégies visant à renforcer sa résilience économique et sociale, avec une attention particulière portée à l’amélioration des infrastructures, à la modernisation des secteurs productifs et à l’insertion socio-professionnelle des jeunes et des populations vulnérables.
Amélioration des infrastructures pour un développement inclusif
Le renforcement des infrastructures constitue un enjeu clé pour désenclaver les régions rurales, faciliter les échanges commerciaux et améliorer l’accès aux services essentiels. L’accent est mis sur l’extension du réseau routier, le développement de l’électrification, notamment par les énergies renouvelables, ainsi que sur l’accès à l’eau potable et aux infrastructures sanitaires, des éléments essentiels pour améliorer la qualité de vie des populations.
Modernisation de l’agriculture et diversification économique
L’agriculture, qui représente une part importante du PIB et de l’emploi, est au cœur des efforts de transformation économique. La modernisation des techniques agricoles et la promotion de pratiques agroécologiques durables visent à renforcer la sécurité alimentaire et la productivité tout en préservant les ressources naturelles.
Parallèlement, la diversification économique passe par le soutien aux petites entreprises, notamment dans l’artisanat, le commerce et les services.
Insertion socio-professionnelle et renforcement des compétences
L’éducation et la formation jouent un rôle clé dans l’insertion socio-professionnelle. Des initiatives sont mises en place pour développer des formations techniques et professionnelles adaptées aux besoins des secteurs en croissance, notamment l’agriculture durable, les énergies renouvelables et l’entrepreneuriat local. L’amélioration de l’accès à l’éducation, en particulier dans les zones rurales, reste un axe prioritaire pour favoriser l’employabilité et la mobilité sociale.
Protection sociale et renforcement de la cohésion sociale
Le développement ne peut être durable sans une protection sociale efficace permettant de réduire les vulnérabilités économiques.
Des initiatives visent à améliorer l’accès aux soins, à renforcer la sécurité alimentaire et à soutenir les populations les plus exposées aux aléas climatiques et économiques. La mise en place de programmes de microfinance et d’entrepreneuriat social constitue également un levier pour renforcer l’autonomie économique des ménages et favoriser un développement plus inclusif.
Valorisation du patrimoine culturel et de l’économie locale
Les traditions culturelles et les savoir-faire artisanaux jouent un rôle fondamental dans l’identité nationale et le dynamisme économique du pays. La promotion de l’artisanat local et du tourisme responsable contribue non seulement à la préservation du patrimoine, mais aussi à la création d’emplois et de revenus pour les communautés.
Le développement économique et social du Burundi est structuré par plusieurs dynamiques interdépendantes. Le pays fait face à des défis structurels majeurs, mais il dispose également de leviers stratégiques qui favorisent sa résilience et son intégration régionale.
Des infrastructures en évolution
L’accès aux infrastructures reste un enjeu clé du développement économique. Le réseau routier et électrique est en cours d’amélioration, mais de nombreuses zones rurales restent difficilement accessibles, limitant les échanges commerciaux et l’industrialisation. Le renforcement des infrastructures de transport et d’énergie constitue un axe prioritaire pour faciliter le développement des activités économiques.
Une pression foncière croissante
Avec une densité de population parmi les plus élevées d’Afrique, l’accès à la terre est un défi majeur. La fragmentation des terres agricoles, due à la transmission héréditaire des parcelles, limite la productivité et la capacité d’investissement des exploitants. La gestion foncière et l’optimisation de l’usage des terres sont essentielles pour améliorer la sécurité alimentaire et la rentabilité des exploitations.
Une agriculture exposée aux aléas climatiques
L’agriculture burundaise, qui constitue la principale source de revenus pour la majorité de la population, est particulièrement vulnérable aux variations météorologiques.
Les périodes de sécheresse et les précipitations irrégulières peuvent affecter les rendements agricoles et mettre en péril la sécurité alimentaire. Le renforcement des techniques d’irrigation et l’adoption de pratiques agroécologiques permettent de mieux gérer ces risques.
Des opportunités à saisir
Malgré ces défis, plusieurs secteurs offrent des opportunités de développement.
L’agriculture durable est encouragée à travers des initiatives favorisant l’agroécologie et l’amélioration des pratiques culturales.
Le Burundi bénéficie également de son appartenance à la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), ce qui facilite les échanges commerciaux et l’intégration économique régionale.
Enfin, le développement des énergies renouvelables, notamment hydroélectriques et solaires, représente un levier important pour accroître l’accès à l’électricité et soutenir la croissance économique.
L’accès aux soins au Burundi repose sur un réseau de structures de santé publiques et privées, avec une répartition contrastée entre les milieux urbains et ruraux.
Les infrastructures comprennent des centres de santé communautaires, qui assurent les soins primaires et la prévention, des hôpitaux de district, qui offrent des services plus spécialisés, ainsi que des hôpitaux nationaux et universitaires, principalement situés dans les grandes villes.
Bien que ces structures permettent de répondre aux besoins de la population, leur capacité est parfois limitée par la disponibilité des ressources médicales et des équipements.
Principaux enjeux sanitaires
Les maladies transmissibles constituent une cause majeure de morbidité et de mortalité.
Le paludisme, les infections respiratoires aiguës et les maladies hydriques restent des défis persistants, particulièrement en raison des variations climatiques et de l’accès inégal à l’eau potable.
La santé maternelle et infantile est également un axe clé des politiques de santé publique, avec des efforts consacrés au suivi prénatal, à la vaccination et à la lutte contre la malnutrition infantile.
Des initiatives nationales et internationales sont mises en place pour améliorer la couverture sanitaire. Parmi elles, l’extension des programmes de vaccination infantile, le développement d’unités mobiles de soins pour atteindre les populations éloignées, ainsi que l’amélioration des infrastructures d’assainissement afin de réduire la prévalence des maladies liées à l’eau. La mise en place de ces actions s’inscrit dans une logique de renforcement du système de santé burundais, avec une attention particulière portée à l’amélioration de l’accès aux soins en zone rurale.
Le Burundi compte plusieurs centres urbains qui jouent un rôle clé dans son administration et son économie.
- Bujumbura, ancienne capitale et plus grande ville du pays, demeure un moteur économique et commercial, notamment grâce à son port sur le lac Tanganyika, qui facilite les échanges régionaux.
- Gitega, désignée capitale politique en 2019, concentre progressivement les administrations publiques et les institutions nationales.
- Ngozi et Muyinga, situées dans le nord, sont des pôles agricoles et commerciaux dynamiques, contribuant aux échanges avec le Rwanda et la Tanzanie.
- Rumonge, en bordure du lac Tanganyika, connaît un essor rapide grâce à la pêche et au développement du commerce transfrontalier.