Maladies non-transmissibles
Le covid 19 et ses conséquences dans le sud
Edito
EDITO Nous ne baisserons pas les bras !
Lorsque les modalités de transmission de ce « foutu » virus Covid-19 ont été mieux connues, vers la mi-mars, nous étions très inquiets. Nous craignions les dommages que cette maladie allait causer dans nos pays d’intervention, au Sud, là où les contacts humains sont d’habitude plus rapprochés et où le système sanitaire et la protection sociale sont nettement moins performants que dans nos pays occidentaux.
Nous pensions inévitablement à la catastrophe humaine que cette pandémie pouvait provoquer… Que faire d’efficace et d’utile pour permettre aux populations du Sud de se prémunir individuellement et collectivement d’une contamination que l’on pouvait supposer massive ? En concertation avec nos partenaires, des actions de prévention et de prise en charge de la maladie ont vite été réfléchies et mises en place par nos équipes : au Burundi d’abord, ensuite au Bénin et au Togo, puis en Bolivie, en RDC, au Cambodge, à Madagascar bref, partout où nous menons des actions en lien avec la Santé.
Rapidement, nous avons transmis des messages de prévention en langues locales sur les gestes barrières, fourni équipements et matériel médical pour les formations sanitaires que nous accompagnons, soutenu et formé le personnel soignant qui, comme chez nous en Belgique, se voyait de plus en plus débordé et stressé par cette situation de crise sanitaire inédite… Comme vous allez le comprendre tout au long de la lecture de ce périodique, un impact socio-économique lourd de conséquences nous attend tous, au Nord comme au Sud, nous le savons. Nous ne baisserons pas les bras et resterons aux côtés de nos partenaires pour traverser ensemble cette crise sanitaire mondiale sans précédent, essayant de limiter au maximum les dégâts et pertes humaines…
Sophie Wyseur
Responsable des Opérations
La santé des femmes n'a pas de prix
Edito
Agir pour améliorer la santé des femmes
Lorsqu'une femme est sur le point d'accoucher, pouvezvous concevoir que ses proches doivent faire le tour du voisinage afin de récolter de l’argent et ainsi financer la césarienne qui les sauvera, elle et son enfant ? Non ? Pourtant, c’est encore une réalité dans de nombreuses régions du monde. Chaque jour, environ 830 femmes meurent des suites de leur grossesse ou accouchement. Et 99% de tous les décès maternels surviennent dans les pays à faibles revenus. Des chiffres totalement inacceptables, quand on sait que la plupart de ces décès sont dus à des complications qui pourraient être évitées ou traitées.
Depuis plusieurs années, il y a une prise de conscience autour de cette problématique : l’amélioration de la santé maternelle constitue le 5ème Objectif de Développement Durable poursuivi par les Nations Unies. On a d’ailleurs assisté, depuis 20 ans, à un recul de la mortalité maternelle à travers le monde et notamment en Afrique subsaharienne, mais un recul bien trop lent et affaibli ces dernières années par la pandémie de Covid-19.
Les décès de jeunes mamans ne sont pas uniquement un problème médical : ils sont aussi une question sociale et politique. L’accès financier aux soins de santé est au coeur de la santé maternelle, et les mutuelles de santé ont un rôle capital à jouer pour le changement. Si la protection sociale est une évidence en Belgique, cela l'est beaucoup moins au Bénin, Togo et Burundi, où Louvain Coopération travaille sans relâche pour prendre part au changement. En cotisant chaque mois, les jeunes mamans mutualistes s’assurent une prise en charge médicale globale pendant et après leur grossesse. Mais la santé des femmes ne se limite évidemment pas aux grossesses. Les cancers du sein et du col de l’utérus font aujourd’hui des ravages en Afrique, tout comme les maladies non transmissibles telles que le diabète.
Découvrez dans ce Devlop’ les actions que nous menons afin d’améliorer la santé des femmes.
Brice Titipo
Responsable Programme
Accès aux Soins de Santé & Promotion de la Santé
en Afrique de l’Ouest
Recevoir
la version complète
du journal Devlop'