Chaque année, les richesses naturelles du Burundi souffrent de l’activité humaine. Entre déforestation, inondations et impacts du changement climatique, la population, déjà très fragilisée, assiste à la dégradation de ressources dont elle dépend fortement.
Le Burundi est un pays magnifique. Les collines verdoyantes y côtoient des vallées où s’entremêlent lacs, rizières et ruisseaux. On y trouve notamment une forêt primaire, la Kibira, riche de plus de 600 espèces végétales et de nombreux animaux, qui s’étend sur quelques 40.000 hectares. Une nature remarquable, mais qui se dégrade dangereusement face à la pression démographique et aux effets du changement climatique.
« Le premier défi du pays, en termes d’environnement, est la démographie galopante (croissance démographique annuelle moyenne de 3,3%) qui a un impact négatif sur la conservation et la gestion efficace de ressources naturelles et de la biodiversité », explique Prime Makenze, Coordinateur d’AGBD – Association pour la Gestion Durable de la Biodiversité au Burundi, l’un de nos partenaires. Le Burundi est, en effet, l’un des pays les plus densément peuplés au monde, avec 504 habitants par kilomètre carré, soit 17% de plus que la Belgique.
Prime Makenze s’inquiète également de modifications constatées au niveau des sols, l’érosion notamment. « Une très grande partie des terres est affectée à l’agriculture. Une agriculture réalisée par la population, sans maîtrise des techniques antiérosives, sans maintien des arbres. »