EN CHEMIN VERS L'AGRICULTURE DURABLE

Soumis par admin le jeu 13/03/2025 - 15:57

Louvain Coopération travaille chaque jour à soutenir les agriculteur.trice.s locaux de la province de Kampong Thom et Kampong Cham au Cambodge. L’agriculture durable s’annonce comme une voie privilégiée pour les sortir de leur vulnérabilité et les rendre plus résilient.e.s.

L’agriculture est un des piliers de l’économie cambodgienne, représentant près de 25% du PIB du pays en 2016. Environ 80% des ménages vivent dans des zones rurales et dépendent, entre autres, de leurs activités agricoles. Les méthodes d’agriculture conventionnelle restent largement la norme mais les techniques d’agriculture durable permettent d’élever rapidement socioéconomiquement les ménages. « Nous pouvons voir que l’agriculture durable est un vrai succès et qu’il y a un grand bénéfice économique. Il y a des familles qui ont fortement augmenté leurs revenus. Ils peuvent maintenant atteindre 1000 à 1500 dollars par mois avec cinq équivalents temps pleins », explique Neang Malyne, directrice du centre de recherche Ecoland de l’Université Royale d’Agriculture.

Lorsque nous parlons de méthodes d’agriculture conventionnelle, nous nous referons aux agriculteur.trice.s qui n’utilisent pas les techniques de l’agriculture durable : ils travaillent majoritairement en monoculture et sont dépendants de nombreux intrants chimiques (engrais et pesticides). Traditionnellement, les produits agro-chimiques ont été favorisés et définis comme étant la norme à suivre. Les agriculteur.trice.s reçoivent alors principalement les conseils des revendeurs de tels produits. Il est important de souligner qu’une partie de ces types de produits vendus dans les pays en voie de développement ne répond pas aux normes internationales et est interdite dans les pays développés à cause des risques sanitaires et environnementaux qu’ils revêtent. Malheureusement, l’utilisation de produits agrochimiques engendre une dépendance et nécessite donc d’augmenter continuellement l’utilisation de ces substances pourtant nocives pour les sols et les hommes. D’année en année, nous pouvons constater une hausse de la pollution des sols, des nappes phréatiques et des points d’eau environnants. D’un point de vue purement économique, le constat est effrayant. La dépendance à ces substances nécessite des investissements de plus en plus élevés pour une production similaire.

Les dépenses de ces agriculteur.trice.s continuent donc d’augmenter avec un très faible bénéfice économique.