Soigner les blessures de l'esprit

Soumis par admin le mer 12/03/2025 - 15:46

L’un des grands combats menés par Louvain Coopération au Sud-Kivu vise la reconnaissance et la prise en charge des problèmes liés à la santé mentale. Dans ce but, l’ONG sensibilise et forme tant au niveau des structures de santé que des villages.

Qui ne connaît pas, dans son entourage, une personne touchée par un problème lié à la santé mentale ? Dépression, burn-out, voire maladie mentale plus sévère… En Belgique, ces pathologies sont reconnues et plusieurs leviers existent pour soulager celles et ceux qui en souffrent. Il suffit cependant de parcourir quelques milliers de kilomètres pour rencontrer une toute autre réalité.

En République démocratique du Congo, la pauvreté, les nombreux conflits et toutes leurs conséquences laissent de profondes cicatrices psychologiques au sein de la population. Bien qu’omniprésentes, ces souffrances sont très peu prises en charge par la médecine classique. « Sans intervention et sensibilisation, les personnes en détresse psychologique sont souvent orientées vers les chambres de prières ou les guérisseurs, avec toutes les conséquences néfastes que l’on connaît », déplore Barnabé Minani, responsable des projets santé de Louvain Coopération en RDC.

Le premier fléau à combattre est la méconnaissance de ces maladies, d’où l’importance du travail de sensibilisation mené par Louvain Coopération. « Tout commence par la formation du personnel soignant. Un travail important est par ailleurs effectué au sein des villages. On forme des relais communautaires et sensibilise les leaders locaux.

Notre but est que tout le monde, à tous les niveaux, soit conscientisé par rapport à la santé mentale afin que chacun puisse orienter les patients qui en ont besoin vers les centres de santé. On évite ainsi de tomber dans une espèce de mystification de la maladie mentale, où une personne souffrant de convulsions, d'hallucinations ou encore de maux de tête est dite envoûtée, ensorcelée. Notre but est que tout le monde sache que les problèmes de santé mentale existent et peuvent être gérés. »