Transition agroécologique au Bénin : un défi vital pour l’agriculture et la santé publique
Transition agroécologique au Bénin : un défi vital pour l’agriculture et la santé publique
L’utilisation excessive et incontrôlée d’intrants chimiques importés constitue une menace environnementale et sanitaire majeure au Bénin. Louvain Coopération, en partenariat avec les agriculteurs et agricultrices locaux, s’engage à relever ce défi en promouvant une transition agroécologique et des systèmes alimentaires durables.
L’agriculture béninoise sous pression
Avec 70 % de la population dépendant directement de l’agriculture, ce secteur est le socle de l’économie et de la vie locale au Bénin. Pourtant, il est fragilisé par une utilisation abusive des intrants chimiques : fertilisants, herbicides et insecticides importés.
Un diagnostic approfondi mené par Louvain Coopération dans la région du Mono, au sud du pays, révèle des constats alarmants. « Nous avons identifié des cas d’intoxications graves et même des décès liés à la manipulation de ces produits toxiques, souvent sans aucune protection ni formation adéquate », explique Michel Gnon, Responsable Systèmes Alimentaires Durables pour Louvain Coopération en Afrique de l’Ouest.
Une réponse durable à un problème systémique
Face à ces enjeux, Louvain Coopération a réorienté ses actions pour lutter contre l’utilisation excessive des intrants chimiques et promouvoir des alternatives durables :
- Formations à la fabrication de compost, pour réduire la dépendance aux fertilisants chimiques.
- Introduction de solutions de lutte biologique, comme des insecticides naturels.
- Sensibilisation aux dangers des produits chimiques, pour protéger la santé des agriculteurs.
Découvrez les témoignages d’agriculteurs accompagnés en vidéo :
Multiplier l’impact grâce à l’apprentissage par les pairs
Pour amplifier son action, Louvain Coopération a adopté une méthode innovante : le CEPAP (Communautés de pratiques et d’apprentissage par les pairs). Ce système repose sur le partage de connaissances entre agriculteurs. « Grâce à cette approche, nous pouvons toucher des milliers de producteurs et renverser la dynamique des systèmes alimentaires locaux », affirme Michel Gnon.
Une certification alternative pour valoriser l’agroécologie
Un autre défi pour les agriculteurs en transition agroécologique est la reconnaissance de la qualité de leurs produits. Les labels biologiques internationaux, comme ceux de l’Union européenne ou des États-Unis, sont inaccessibles pour la plupart.
Louvain Coopération travaille donc à développer un système de certification alternatif, adapté aux réalités locales. Déjà en phase de test au Togo, ce modèle permettra aux producteurs de garantir les qualités intrinsèques de leurs produits et de renforcer leur position sur les marchés locaux.
Un avenir durable en construction
Du Pérou au Cambodge, en passant par la RDC et Madagascar, Louvain Coopération accompagne des milliers d’exploitations familiales dans le développement de systèmes alimentaires durables, c’est-à-dire respectueux de l’environnement, des producteurs et de la santé des consommateurs. Pour y parvenir, il nous est nécessaire de travailler de façon holistique et territoriale, sur l’ensemble des éléments du système et leurs interrelations.
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