Belo : un hôpital porteur d’espoir
Belo : un hôpital porteur d’espoir
Depuis quelques mois, le Dr Mandavololona Ramakavelo, gynécologue et obstétricienne, met son talent et ses connaissances au service de l’hôpital de Belo. « Mon mari a été affecté ici, je l’ai donc suivi et comme l’hôpital était dans le besoin, je suis venue donner un peu d’aide », raconte-t-elle.
« Je pense que cette structure représente une grande aide pour la population. C’est très important qu’il y ait un centre de santé ici car l’hôpital le plus proche qui pratique de la chirurgie se trouve à Morondave, soit à plus de 100 kilomètres par des routes en très mauvais état. C’était donc très difficile, pour les personnes nécessitant de subir une intervention d’urgence, de le rejoindre. Aussi, d’un point de vue économique, cet hôpital est devenu très important pour la région… »
Chaque jour, cette doctoresse fait l’impossible pour venir en aide aux futures mamans qui mettent leur vie entre ses mains. «Les cas les plus fréquents sont les césariennes, les échecs d’accouchement par voie basse pour lesquels on est obligé de réaliser une intervention chirurgicale d’urgence. Viennent ensuite les appendicectomies. Mais nous réalisons également de nombreuses autres interventions chirurgicales. Actuellement, une des plus grandes difficultés pour les patients comme pour les soignants est l’éloignement de certains villages par rapport à l’hôpital. Lorsque des patients qui viennent de loin arrivent ici, ce sont toujours des cas très graves autour desquels il faut mettre en place toute une réanimation, plusieurs interventions. C’est très difficile pour nous et pour les patients.»
Si la construction de l’hôpital de Belo a énormément avancé ces dernières années, il est aujourd’hui victime de son succès et, comme l’explique la gynécologue, certains besoins importants se font sentir. «C’est le personnel surtout qui manque. Aujourd’hui, on a beaucoup d’activités et nous manquons donc de soignants, mais aussi de chambres pour accueillir les patients. En ce qui concerne la chirurgie, le matériel fait également défaut. Nous avons besoin de plus d’instruments pour le bloc opératoire pour réaliser de plus nombreuses interventions. Petit à petit, les choses évoluent. Même si l’état de la santé à Madagascar reste difficile, les initiatives comme l’hôpital de Belo me permettent d’espérer…»