Partant de l’intuition que répandre l’agriculture durable allait largement faire ses preuves, Amaury Peeters, directeur national au Cambodge de Louvain Coopération, a initié une recherche réalisée en partenariat avec le centre de recherche Ecoland de l’Université Royale d’Agriculture et le Earth and Life Institute de l'UCLouvain. « Le but premier de cette recherche était de mesurer les bénéfices de l’agriculture durable sur les foyers, et dans un second temps, d’en informer la société civile », précise Neang Malyne.
Cette recherche a été menée auprès de 80 agriculteur. trice.s sur base de l’outil « Evaluation de la durabilité des systèmes agricoles et alimentaires » de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Pour ce faire, ils ont été divisés en deux groupes : un pratiquant l’agriculture durable (ligne continue) et un pratiquant l’agriculture conventionnelle (ligne en pointillés). Ces deux groupes étaient similaires en termes de vulnérabilité (tailles de fermes, structures familiales et accès aux ressources naturelles semblables). Le schéma ci-contre montre la performance des agriculteur.trice.s sur différents thèmes de durabilité : l’environnement, l’économie, la gouvernance et le social. Toutes ces performances sont comprises entre 0 (faible durabilité dans le coeur du cercle rouge) et 1 (haute durabilité à l’extérieur du cercle vert foncé).
Il semble que rendre plus résilients les ménages tributaires de l'agriculture est un défi qui a été relevé avec brio. Des revenus augmentés, une sécurité alimentaire réelle, une santé conservée, une solidarité naissante, l’agriculture durable a fait naitre des changements profonds dans les communautés.
Aujourd’hui, les agriculteur.trice.s peuvent imaginer leur futur et celui de leur famille autrement : « Depuis que j’utilise des techniques d’agriculture durable, nous n’avons plus peur d’être malade et nous pouvons épargner pour l’éducation de nos enfants », raconte Kan La, une bénéficiaire du programme de Louvain Coopération.