Maud revient du Bénin
Maud revient du Bénin
Maud Genevois revient d’un mois au Bénin, où elle a réalisé des recherches sur l’apprentissage par le service à la communauté, mais également sur la notion de partenariat. Cette mission faisait suite à un stage qu’elle a effectué pour Louvain Coopération. Elle revient avec nous sur cette expérience.
À 22 ans, Maud est diplômée d’un Master en Relations internationales de l’UCLouvain. Dans le cadre de ses études, elle a effectué un stage au sein du service Recherches et Développement de Louvain Coopération. « J’y ai travaillé sur les relations partenariales, les théories postcoloniales dans les relations Nord-Sud, la recherche-action… Au terme de ce stage, on m’a proposé de partir au Bénin pour une mission de recherche d’un mois. J’ai sauté sur l’occasion ! », raconte Maud.
Une fois sur place, dans le sud du pays, Maud était notamment chargée de documenter, pour le compte de l’Agence Universitaire Francophone, la pratique de l’apprentissage par le service à la communauté au sein des universités béninoises. « Ce type d’apprentissage combine la pratique et la théorie. Les compétences acquises à l’université y sont utilisées pour améliorer les conditions de vie des communautés qui nous entourent. Pour comprendre comment cela se passe là-bas, j’ai mené plusieurs entretiens au sein des universités d’Abomey Calavi et de Parakou » détaille la jeune femme.
Etudier, pour soutenir la communauté
Chez nous, le Service Learning, comme on l’appelle, a le vent en poupe et, lors de ses recherches, Maud a rapidement réalisé que les Béninois le pratiquent depuis bien longtemps, sans lui donner ce nom. « Ils parlent de stages pratiques, qui servent à la professionnalisation des étudiants, mais c’est très différents des stages que l’on trouve chez nous car cette professionnalisation est synonyme de rendre service à la communauté. Tous les acquis théoriques des études sont destinés à soutenir la communauté. Ils considèrent qu’il n’y a pas d’intérêt à étudier à l’université si ce n’est pas pour améliorer la communauté. »
Maud a, par ailleurs, mené plusieurs entretiens avec des membres de l’équipe béninoise de Louvain Coopération et de ses partenaires pour analyser les partenariats qui les unissent et les rapports de force que l’on peut y déceler. « Ils m’ont bien expliqué les choses, j’ai pu poser des questions, aller en profondeur. J’ai décelé une dynamique de communication ouverte, d’égal à égal, de la transparence entre les partenaires et l’équipe locale, ce qui m’a semblé très positif. »
Première expérience en Afrique subsaharienne
Maud avait déjà voyagé seule par le passé, mais jamais mis les pieds en Afrique subsaharienne. Elle ne s’attendait pas à un tel choc culturel. « Au départ, j’ai été vraiment déstabilisée par le Bénin car le contexte social et l’organisation de la vie sont complètement différents de chez nous. Il y a énormément de choses, d’infrastructures, que l’on considère comme acquises en France ou en Belgique, que l’on ne remarque même plus, mais qu’on ne trouve pas là-bas. Mais je me suis finalement vite adaptée. Et, par ailleurs, l’organisation de la vie est vraiment basée sur le développement, l’entraide. J’y ai retrouvé bien plus le concept de développement durable et d’autosuffisance que chez nous. L’entrepreneuriat est également central, mais comme on l’entend chez nous, dans une démarche capitaliste. Là-bas, il s’agit plutôt de devenir autonome financièrement et d’en faire profiter sa communauté. C’est une démarche, une mentalité toute autre et cela m’a beaucoup inspiré. »
Une expérience globalement très positive donc pour Maud, tant en termes d’apprentissages que d’expérience humaine. Aujourd’hui, elle travaille dans une association française de défense des droits humains mais projette de repartir pour découvrir encore d’autres cultures.
En savoir plus sur le Volontariat avec Louvain Coopération : louvaincooperation.org/fr/volontariat-international