Mangroves : Les défis de la gouvernance d’une aire protégée et conservée
Mangroves : Les défis de la gouvernance d’une aire protégée et conservée
Louvain Coopération clôture l’évaluation sur la gouvernance et l’équité des mangroves protégées et conservées dans la région du Menabe, à Madagascar. Les résultats démontrent que la majorité des principes évalués ne présentent pas de lacunes importantes, sauf celui d’atténuation des impacts négatifs sur la population locale.
Afin d’analyser la gouvernance et l’équité de cette aire protégée et conservée (APC), l’outil Site-level assessment of governance and equity (SAGE), développé par l’Institut International pour l’Environnement et le Développement (IIED) a été utilisé. Cet outil propose d’évaluer les principes suivants d’une APC, entre autres : respect des droits, accès à l’information, participation, application de la loi et impacts sur les populations.
En octobre 2021, les acteurs intervenants dans la zone évaluée (autorités locales, services techniques, communautés, organisations de conservation des mangroves et acteurs économiques) ont été consultés afin d’évaluer ces principes et d’identifier des pistes d’amélioration de la gouvernance et l’équité.
Globalement, il en ressort que les principes évalués ne présentent pas de grandes lacunes du fait que les scores moyens sont supérieurs à 2/3 pour la majorité des principes. Seul le principe d’« Atténuation des impacts négatifs sur les membres de la communauté » présente un score de 1,48/3. En effet, les populations locales sont demandeuses d’un appui pour exploiter les mangroves tout en respectant l’environnement.
Cette observation conforte les priorités de Louvain Coopération, qui s’attèle depuis de nombreuses années à la conservation et la valorisation des espaces de mangroves par le reboisement et le développement d’activités économiques durables, dont la pêche artisanale.
Parmi les autres pistes d’amélioration de la gouvernance et de l’équité des mangroves de Menabe :
- Une meilleure sensibilisation et information de la communauté, en particulier les nouveaux venus, sur leurs droits dans la zone protégée ;
- L’inclusion des opérateurs économiques et communautés non gestionnaires de la zone dans la prise de décision ;
- Le versement d’une partie des ristournes perçues par les communes aux agents communautaires de conservation pour les encourager dans leur mission d’application de la loi ;
- La coopération avec des institutions spécialisées sur la mise en place d’activités génératrices de revenus pour les populations locales ;
- L’organisation de réunions périodiques pour partager les vécus, les points forts, les points faibles à améliorer et pour améliorer la coordination des activités de l’aire protégée.
Ces pistes sont désormais des points d’attention dans la mise en œuvre du projet par l’OPCI ALOKAINA, partenaire local de Louvain Coopération.
Lisez l'entièreté du rapport ici.
Ce projet bénéficie du soutien financier de l'Union européenne et du Groupe des États ACP par le biais de BIOPAMA.