L’hyperglycémie commune, des causes différentes

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L’hyperglycémie commune, des causes différentes

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Nous avons tous déjà entendu parler du diabète. Qu’il s’agisse d’un proche, d’une campagne de prévention, à l’école ou encore via notre médecin, cette maladie est loin d’être nouvelle, en Belgique du moins. Pourtant, il subsiste encore une confusion voire une incompréhension face aux deux formes de diabète les plus communes que sont les diabètes de type 1 et 2.

Nous faisons le point avec le Professeur Emérite Martin Buysschaert (UCLouvain). Professeur d’endocrinologie et ancien président (jusqu’en 2020) de l’association belge du diabète.

Une anomalie de la glycémie

Le diabète, c’est avant tout une anomalie de la glycémie. Le dénominateur commun de toutes les formes de diabète est l’hyperglycémie se traduisant par un excès de sucre dans le sang. « Il y a cependant des explications physio-pathologiques très différentes. Le diabète de type 2 est le plus fréquent. Le diabète de type 1, c’est souvent le diabète du jeune et difficile à traiter », explique le professeur.

Diabète de type 1, le diabète « du jeune »

Parmi les formes les plus courantes, on trouve le diabète de type 1. Il apparait le plus souvent chez l’enfant et l’adolescent, mais peut parfois aussi apparaître plus tardivement. Autrefois appelé diabète insulino-dépendant—car la vie du patient dépend des injections d’insuline — ou diabète juvénile — car considéré à l’époque comme n’affectant que les jeunes.

Il s’agit d’un diabète caractérisé par une destruction totale des cellules du pancréas qui produisent de l’insuline. Sans insuline, les taux de sucre montent et sur le plan thérapeutique, il n’y a pas le choix. Les cellules étant détruites, le seul traitement possible ce sont des injections d’insuline.

« Il s’agit d’une maladie dont l’origine est complexe. Il existe un terrain génétique, il y a aussi probablement le rôle d’une maladie virale et tout cela aboutit à une maladie dite auto-immunitaire. Cela signifie que des anticorps sont présents et qu’ils sont les coupables de la destruction de ces cellules», commente Martin Buysschaert.

Le diabète de type 1 est facile à identifier tant les symptômes sont présents.

« On établit le diagnostic lorsque vous entendez un jeune dire qu’il a beaucoup soif, qu’il a maigri, qu’il urine beaucoup. Le diagnostic il est là et le traitement, c’est l’insuline pour vivre. »

Le diabète de type 2, le plus fréquent

Le deuxième diabète populaire est celui de type 2. Il est le plus courant et représente rien qu’en Belgique 90% des diabètes.

Entre le 1 et le 2, seul le nom est similaire. « Ce diabète est tout à fait différent, c’est une autre maladie », explique le professeur. « Dans ce cas-ci, l’insuline est produite au départ normalement, mais elle est moins active. Il y a donc ce que l’on appelle, une résistance à l’insuline », poursuit-il.

L’insuline est donc présente, mais elle ne fait plus son travail car l’organisme a développé une réduction de la sensibilité à l’insuline. Cette insulino-résistance est principalement liée à l’excès pondéral visible à la ceinture abdominale. Si de manière générale, les malades sont plus âgés et présentent une surcharge pondérale, « la symptomatologie des diabétiques de type 2 est beaucoup plus équivoque et ne présente, la plupart du temps, aucun symptôme». Ainsi, l’excès de sucre dans le sang se fait sur le long terme, mais sans prise de sang, il est impossible de la savoir et de le traiter. Or l’excès de sucre amène toute une série de complications qu’il est pourtant possible d’endiguer par un diagnostic précoce.

Donc ce sont deux maladies caractérisées par une hyperglycémie, un excès de sucre sanguin, mais les causes sont tout à fait différentes.

 

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