Protéger, valoriser et restaurer les mangroves
Protéger, valoriser et restaurer les mangroves
En 2018-2019, Uni4Coop a mis sur pied le projet « Expertise universitaire-Mangroves » avec l’appui de l’Agence wallonne de l'Air et du Climat-AwAC. Ce projet visait à regrouper et à diffuser les bonnes pratiques de gestion communautaire des ressources naturelles, issues des connaissances et expériences des ONG universitaires belges francophones et de leurs partenaires afin de «contribuer à la gestion et à la valorisation durable des espaces de mangroves par et pour les populations ».
Aujourd’hui, le consortium va plus loin avec la rédaction d’un projet commun en faveur de la résilience socio-écologique des mangroves intégré au programme 2022-2026 proposé à la DGD et en attente de validation. En façade Atlantique de l’Afrique de l’Ouest (Guinée et Sénégal), dans le golfe du Bénin ou encore à Madagascar, cet enjeu est essentiel pour le bien-être des communautés locales qui vivent de cet écosystème.
500 000 ! C’est le nombre d’hectares de mangroves disparus sur le continent africain au cours de ces 25 dernières années. Parmi les facteurs de détérioration de cet environne-ment : l’intervention humaine, la surexploitation des ressources ou encore le changement climatique. Une désolation notamment parce que cet écosystème abrite les ressources dont dépendent les familles de milliers de petits producteurs (pêcheurs, ramasseurs de fruits de mer, apiculteurs, agriculteurs, artisans ...) mais en plus parce qu’il sert de pouponnière à toute une série d’espèces marines et terrestres. Notons aussi que les mangroves absorbent jusqu’à quatre fois plus de CO2 qu’une forêt tropicale et qu’elles protègent les zones côtières, même contre les tsunamis.
La bonne nouvelle c’est que des connaissances et solutions multiples existent pour protéger, valoriser et restaurer ces mangroves, mais cela passe par de l’échange de savoirs, de pratiques et d’expériences ainsi que de meilleures politiques en faveur de la gouvernance des écosystèmes de mangroves et de leur utilisation. Par ailleurs, cette résilience socio-écologique passe aussi par un renforcement des moyens ainsi que la prise en compte des populations vulnérables telles que les femmes et les jeunes.
Enfin, toujours dans un but de préservation des ressources naturelles et du maintien des systèmes alimentaires, les universités du Nord et du Sud associées au projet contribueront à l’initiative par une approche inter- et trans-disciplinaire basée sur la diversité de compétences, d’expertises et d’acteurs.