Bénin : des ananas de qualité et certifiés

Bénin : des ananas de qualité et certifiés

Bénin : des ananas de qualité et certifiés

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Valentine Verlaine, Louis Descarpentries et Félicien Delecluse sont étudiants en bioingénieur à l’UCLouvain et participent au cours IngénieuxSud. Ils travaillent avec Sarah Vandereslt, également étudiante en bioingénieur à l’UCLouvain, sur un projet portant sur l’obtention d’un certificat de qualité pour la production d’ananas au Bénin.

LC : Pouvez-vous m’expliquer votre projet ?

LD : Au début, notre projet portait sur la valorisation des ananas et des pommes anacardes biologiques en jus au Bénin. Au fil de l’année, notre thématique a un peu évolué car maintenant nous ne travaillons plus sur la pomme anacarde mais seulement sur l’ananas. Finalement, après quelques modifications, notre projet porte sur l’obtention d’un certificat de qualité. Il s’agit de la mise en place d’une infrastructure plus automatisée avec moins d’intermédiaires. Notre but est de pouvoir maximiser l’exportation des jus des producteurs locaux dans les pays voisins. Notre projet a beaucoup évolué au cours de cette année car les étudiants béninois ont visité les lieux de production et ont identifié entre autres les besoins du producteur.

LC : Pourquoi avoir écarté la pomme anacarde de votre projet ?

FD : Nous ne travaillons plus sur la pomme anacarde car elle est seulement disponible au mois de mars/avril. Donc quand on sera sur place, il n’y aura pas de pomme anacarde.

VV : En plus, les endroits de production des pommes anacardes et des ananas sont différents.

LC : Pour quand est prévu votre départ et quelle est la durée de votre voyage ?

FD : Nous partons du 13 juillet au 8 août. On reste une semaine à Cotonou pour ensuite aller à Zé qui est la commune où se trouve la chaîne de production du producteur concerné par notre projet.

LC : Comment avez-vous financé votre voyage ?

LD : Pour le financement, la partie “projet” est financée par Louvain Coopération. En ce qui concerne les billets d’avion, le logement, la vie sur place,... on a fait un appel aux dons dans nos villages respectifs et on a organisé une vente de bière (la Béningénieuse).

LC : Quelles sont vos appréhensions ?

FD : Pour ma part, je n’ai pas vraiment d’appréhension.

VV : Moi non plus. Même si on est un peu dans l’inconnu, on va découvrir une autre culture et un autre pays.

LD : J’ai quelques craintes quant à l’évolution de notre projet sur le terrain et j’appréhende un peu la vie sur place.

LC : Quelles difficultés avez-vous déjà rencontrées ?

FD : Nous avons principalement rencontré des problèmes de communication. Ce n’était pas toujours évident de communiquer avec les étudiants locaux et avec l’ONG locale qui chapeaute le projet ou encore avec le professeur de l’Université d’Abomey-Calavi qui gère aussi le projet. La communication avec ces trois acteurs n’était pas toujours évidente et ces derniers n’étaient pas toujours d’accord entre eux. Nous sommes cinq acteurs dans le cadre de ce projet : nous, les étudiants locaux, l’ONG, les producteurs et les professeurs. Ce n’était pas toujours évident car on ne connaissait pas toujours les attentes de chacun.

LC : Qu’attendez-vous de cette expérience ?

VV : Personnellement, je me réjouis de découvrir le pays et sa culture mais aussi d’apprendre à travailler en équipe sur le terrain.

LD : Pouvoir concrétiser un projet en collaboration avec les étudiants béninois. Pendant notre cursus universitaire, on a eu l’occasion de réaliser des projets assez courts sans finalité concrète. C’était très théorique. Ce projet va nous permettre d’expérimenter la mise en pratique concrète d’un projet sur le terrain.

LC : Que pensez-vous du cours IngénieuxSud ?

VV : Personnellement, je ne sais pas si je le reprendrais car l’organisation et le suivi laissaient parfois à désirer. Mais l’idée du cours en lui-même est super bonne !

FD : Cette année était un peu particulière. Il y avait un calendrier prévu en début d’année mais on n’a pas vraiment su le suivre. Je trouve ça intéressant de pouvoir concrétiser un projet sur le terrain. Nous sommes tous les quatre en bioingénieur et j’aimais bien d’avoir un cours moins axé sur l’aspect scientifique et plus axé sur des thématiques comme l’économie, les échanges Nord/Sud, etc.

LD : Les activités organisées dans le cadre de ce cours étaient intéressantes. Ce cours nous a permis de ne pas rester dans une « vision universitaire ».

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