Madagascar : valoriser les déchets de fruits en carburant
Madagascar : valoriser les déchets de fruits en carburant
Louisa Ho et Lea Ledecq sont étudiantes en bioingénieur à l’UCLouvain et participent au cours IngénieuxSud. Elles travaillent avec deux autres coéquipiers sur un projet de valorisation des déchets de la production de jus de fruits à Antsirabe à Madagascar.
LC : Pouvez-vous expliquer votre projet ?
LH : Notre projet porte sur la valorisation des déchets de la production de jus de fruits à Antsirabe à Madagascar. Nous travaillons avec le centre Cananas, un centre de formation de jeunes, où ils produisent du jus de fruits. La production de jus de fruits vient d’un projet IngénieuxSud de l’année passée. Ce projet a permis de créer un extracteur de jus pour utiliser les fruits invendus du marché et créer ainsi des jus de fruits. Nous, notre projet consiste alors à valoriser les déchets issus de ces jus pour les transformer en bioéthanol.
LL : Au début, on avait pensé à transformer les déchets en biogaz mais après réflexion, le bioéthanol était la meilleure solution.
LC : Pour quand votre départ est-il prévu ? Et combien de temps restez-vous sur place ?
LL : C’est très compliqué ! On devait partir début juillet mais les frontières sont actuellement fermées à Madagascar. Notre voyage a donc été reporté plusieurs fois. On va essayer de partir fin août/début septembre mais tout est encore flou pour le moment.
LH : Au départ, nous voulions partir un mois mais finalement ce sera 2 à 3 semaines maximum.
LC : Quelles sont vos appréhensions par rapport à ce voyage ?
LL : On n’a pas vraiment eu le temps d’avoir des appréhensions. Les étudiants malgaches ont très bien organisé notre voyage. Ils ont trouvé un logement juste à côté du centre Cananas. Ça a l’air super sécurisé. Ils ont aussi prévu des voitures privées pour nos différents trajets.
LC : Quelles sont les difficultés que vous avez déjà rencontrées dans le cadre de ce projet ?
LH : Au début, c’était assez compliqué de communiquer avec les étudiants malgaches et de se mettre d’accord sur le projet. Pour nous, IngénieuxSud est un cours mais pour eux c’est quelque chose en plus donc ils ne consacrent pas le même temps que nous pour le prototype, etc. Ce projet nous pousse aussi à travailler individuellement.
LL : Une autre difficulté a été la mise en place du prototype car on a contacté beaucoup de professeurs de l’UCLouvain. Ils n’avaient pas tous le matériel et ils ne pouvaient pas tous nous accueillir. On a vraiment cherché longtemps pour trouver un institut de l’UCLouvain qui voulait bien nous encadrer mais le matériel était dans un autre laboratoire. Mais bon finalement, on y est arrivé !
LH : La récolte de fonds était aussi compliquée. Au début, on voulait avoir des sponsors mais on a été refusé plusieurs fois. On a aussi a pensé aux bourses mais on n’a pas été pris. On a donc décidé de vendre des biscuits et des gourdes et d’organiser des conférences. Finalement, on n’a pas gagné énormément mais c’était une chouette expérience.
LC : Et quand avez-vous commencé à mettre ce projet en place ?
LL : On s’est décidé sur le bioéthanol en février/mars. Au 1er quadrimestre c’était plutôt réfléchir sur le départ et sur la collaboration avec le sud.
LH : Et aussi se renseigner sur la ville d’Antsirabe et la gestion des déchets.
LC : Qu’attendez-vous de cette expérience ?
LL : On aimerait vraiment pouvoir partir et collaborer avec des étudiants d’un autre pays et d’une culture différente de la nôtre pour réaliser ensemble ce chouette projet.
LH : C’est aussi rencontrer des gens d’une autre culture et découvrir de nouveaux paysages.
LC : Que pensez-vous du cours IngénieuxSud ?
LL : C’était vraiment un chouette cours ! Je pense que si c’était à refaire, on le referait même si c’était vraiment beaucoup de travail. C’était vraiment une chouette expérience !
LH : C’est un cours différent des autres cours où on doit étudier. Ici c’est plus un cours plus axé sur l’humain. C’était hyper intéressant mais ça prend beaucoup de temps.