ONG et universités, pour former les entrepreneurs de demain
ONG et universités, pour former les entrepreneurs de demain
Les savoirs universitaires sont également précieux sur le terrain. Louvain Coopération a, par exemple, contribué à l’amélioration de la formation entrepreneuriale des étudiants en économie de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) et de l’INSTI de Lokossa (Bénin). Ce partage de savoirs permet aujourd’hui à de nombreux Béninois de développer efficacement leur entreprise. Geoffroy Mele, directeur exécutif du GEL Sud Bénin, notre partenaire, nous parle de ce projet.
LC : En quoi consiste ce projet de formation ?
GM : Ce projet regroupe l’UAC, Louvain Coopération, l’ARES et l’ICHEC et nous le mettons en œuvre en tant que partenaire de Louvain Coopération. Notre objectif était d’appuyer l’UAC afin de renforcer la dimension entrepreneuriale de sa formation, au profit de ses enseignants et étudiants. Nous voulons ainsi éveiller leur esprit d’entreprise et les potentialités qui sommeillent en eux.
LC : Pourquoi est-il important de former les étudiants et enseignants à l’entrepreneuriat ?
GM : Aujourd’hui, seulement 4% des jeunes qui sortent de l’UAC chaque année trouvent un emploi. Et les autres, que vont -ils devenir ? Avec cette formation, nous leur offrons une réponse efficace à leurs besoins car ils peuvent lancer leur entreprise s’ils ne trouvent pas de travail.
LC : Quels sont les grands enseignements qui y sont dispensés ?
GM : Nous apprenons aux étudiants à entreprendre leur vie, à la concevoir comme un objectif à atteindre. Nous les formons sur l’esprit d’entreprise, la pédagogie entrepreneuriale. Au lieu de rester dans une posture qui dit « bon je suis étudiant, j’ai fini, je vais chercher un emploi » ils apprennent à prendre les devants, à travailler pour concrétiser cette entreprise.
LC : Et dans la pratique ?
GM : Les étudiants créent leur start-up, où ils commencent déjà à développer des capacités d’entrepreneur, à prospecter des marchés, à résoudre des problèmes au sein de leur communauté, de leur milieu de vie… Ainsi, nous leur donnons les rudiments pour que, le jour où ils ont un diplôme, un métier, ils puissent passer eux-mêmes de ce métier à une entreprise, sans attendre que l’État leur fournisse un emploi.
LC : Combien d’étudiants sont impactés ?
GM : Après avoir participé à l’élaboration de la formation avec Louvain Coopération et l’ICHEC, nous l’avons dupliquée au sein des 14 centres de formation professionnelle qui dépendent de l’UAC et qui sont répartis dans tout le pays. Et, jusqu’ici, 2197 étudiants et 82 enseignants de l’UAC ont été touchés par cet appui. Cette formation a beaucoup de succès, les jeunes apprécient.
LC : Et touche-t-elle un autre public ?
GM : Oui, nous utilisons aussi cette formation pour renforcer les capacités de nos business coachs, ceux avec qui nous travaillons sur le terrain. Ils utilisent maintenant cette méthode pour donner leur appui sur le terrain, à des micro-entrepreneurs ruraux. Donc, aujourd'hui, un projet né d'universitaires belges et béninois s'est diffusé un peu partout dans le pays!
Cet article est tiré de notre nouveau journal Devlop' (PDF).
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