Kinshasa : "Orienter les jeunes filles vers des métiers moins traditionnels"
Kinshasa : "Orienter les jeunes filles vers des métiers moins traditionnels"
À Kinshasa, nos équipes et partenaires travaillent sans relâche pour réinsérer les jeunes issus de la rue. Lorsqu'elles peuvent choisir une profession, les jeunes filles s'orientent souvent vers des métiers traditionnellement féminins et bouchés. Une tendance que nous tentons d'inverser. Vous aussi, créez le changement.
En RDC, la problématique des enfants et jeunes en situation de rue reste très alarmante. Ils sont des milliers, certains très jeunes, à survivre sans aucune ressource, dans un contexte de violence omniprésente. S’ils sont tous en danger, les jeunes filles sont particulièrement exposées aux risques de violences sexuelles et d’exploitation au sein de réseaux de prostitution.
Aux côtés de nos partenaires établis à Kinshasa, nous accompagnons ces jeunes filles dans des centres d’accueil. Elles y trouvent une protection et accèdent à leurs besoins de base, ainsi qu’à un accompagnement psychosocial. Lorsque la situation le permet, les psychologues et éducateurs des centres mènent des médiations visant un retour en famille. Ils veillent aussi à orienter celles qui le souhaitent vers des formations professionnalisantes qui les mèneront à l’autonomie.
Élargir les choix de métiers
Dans ce cadre, nous faisons face à des choix très traditionnels de la part des jeunes filles : nombre d’entre elles s’orientent vers la coupe et couture ou la coiffure, des métiers pourtant assez bouchés. "Nous avons donc, lors des phases d'orientation, sensibilisé les filles sur la possibilité de se former dans des filières considérées à tort comme masculines (peinture bâtiment, électricité auto, chauffeur…). Quelques filles ont montré de l'intérêt pour ces filières et un petit nombre ont suivi les formations jusqu'au bout", explique Elie Nsana, Expert Insertion Professionnelle à Kinshasa pour Louvain Coopération. "Nous envisageons continuer la sensibilisation pour des prochaines cohortes et encourager les filles à élargir leurs palettes de choix de métiers."



