Pêche artisanale à Madagascar : un pilier pour les communautés côtières

à Madagascar, la pêche artisanale est assure la sécurité alimentaire des communautés côtières

Pêche artisanale à Madagascar : un pilier pour les communautés côtières

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La pêche en mer est un pilier socio-économique de Madagascar. 470 000 personnes y travaillent et 1,5 million de Malgaches en dépendent pour survivre. Cette activité assure la sécurité alimentaire et constitue une source de revenus vitale pour les petits pêcheurs artisanaux. Mais aujourd’hui, ils peinent à vivre de leur travail. Louvain Coopération se tient à leurs côtés pour changer les choses.

Une activité essentielle

À l’heure actuelle, environ un million et demi de Malgaches dépendent directement de la pêche pour survivre. Parmi eux, se trouvent les pêcheurs artisanaux, dont le nombre est estimé à 170 000. Ensemble, ils contribuent à hauteur de 6% du PIB et donnent du travail à près de 242 000 personnes, dans les activités de post-pêche.

Ces communautés locales, installées dans 2 500 villages de pêche, utilisent des techniques traditionnelles et des pirogues à rames ou à voile pour attraper poissons, thons, crevettes et coquillages. Ensemble, ces pêcheurs assurent la sécurité alimentaire et des revenus pour plusieurs centaines de milliers de familles.

Des conditions climatiques dangereuses

« Les conditions en mer, de plus en plus difficiles avec le changement climatique, rendent la pêche avec de simples pirogues en bois et à rames vraiment dangereuse », souligne Haja Ramanantsialonina, directeur de Louvain Coopération à Madagascar. Ces conditions forcent bien souvent les pêcheurs à rester le long des côtes et à pêcher dans des zones de mangroves. Celles-ci s’appauvrissent et ne jouent plus leur rôle de nurserie protectrice pour la faune aquatique, qui n’a pas le temps de se régénérer.

Pression sur les ressources halieutiques

« La pêche industrielle, avec des chalutiers internationaux qui raclent les fonds marins, entraîne une forte diminution des ressources halieutiques. Il faut donc partir plus loin et plus longtemps pour pêcher en quantité suffisante », explique encore Haja Ramanantsialonina.

Des chalutiers internationaux raclent les fonds marins et laissent peu de poisson. Des accords internationaux ont bien été conclus, notamment avec l’Union européenne, le Japon et la Chine. Ils limitent le nombre de chalutiers autorisés dans les eaux malgaches, définissent leur zone d’activité et prévoient une compensation pour Madagascar. Mais certains de ces accords sont peu transparents, avec peu d’inclusion de la société civile et, surtout, difficiles à faire respecter car le pays n’est pas en mesure de surveiller ses 5 600 kilomètres de côtes.

Vers une gouvernance plus transparente

Depuis 2021, Madagascar s’inscrit dans l’initiative internationale FiTI (Fisheries Transparency Initiative), destinée à rendre la pêche plus responsable grâce à la transparence et à la participation. En 2023, le premier rapport est sorti, et a rendu publics les licences, navires, statistiques de captures, financement… L’objectif affiché est d’éliminer les clauses de confidentialité dans les accords avant décembre 2025.

Des initiatives communautaires durables

Conscientes de la diminution des ressources halieutiques et de la dégradation des zones de mangroves qui en découle directement, de nombreuses communautés de pêcheurs s’engagent dans des actions de protection de leur milieu naturel, comme le reboisement ou la création de zones de reproduction des poissons temporairement interdites à la pêche. Grâce à votre soutien, nous soutenons ces actions sur la côte ouest, dans la région Menabe.

Du matériel indispensable

Afin de sauvegarder les zones de mangroves, si importantes pour la biodiversité, les coopératives de pêcheurs que nous accompagnons veulent éviter les zones côtières et accéder à la haute mer. Pour y parvenir, elles ont besoin de pirogues plus solides et motorisées. Avec 25 pirogues, nous pourrons améliorer le quotidien de 100 familles.

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